Le paon et les paonneaux

 

Sur ses échasses, perchée
La belle mère veille,
Telle une poule dorée
Aime et vous surveille.

Tellement magnifique
Qu’aucun oiseau n’égale
Ce plumet wisigothique
Aussi élégant que royal.

Chacune de ses ailes,
Déployée tel un paon
En voleté d’arc en ciel
Offre son savoir savant.

A deux jeunes oisillons,
Quelle convoite et dirige
Jalouse comme pie, on
Voit venir sa voltige.

La jeunesse et les plis,
Ne font bon ménage,
Les premiers sont mariés
La fraise en remue-ménage.

Les paonneaux éternels,
S’imaginent savoir, tout, vu,
Sûrs que leur lune et miel
Rouleront sans imprévue,

Derrière la noire voiture,
Le cortège triste suit
Le paon ou le paonneau,
Qu’importe qui est parti.

Mais les souvenirs arrivent
Comme flots et regrets, aussi
Dans cette dernière demeure
Point de bataille ou jalousie

L’aimée ou l’amour est parti
Fini les tendres baisers
Seuls, ceux qui sont pris
Au passé restent à jamais.

Dauna Floguez

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