Un jour, j’ai compris que je ne changerais rien à ce monde, que je ne serai qu’un acteur du changement. Que les seules avancées humanistes on les doit à des parcours de vie messianique. Seuls, ceux qui donnent tout à la société humaine, la change.

Un jour, j’ai compris que pour que le monde change il fallait tout lui donner. On commence par dire, et dire. Avec les réseaux sociaux, c’est tellement facile. On parle, on se fait des amis, des amis puissants, philosophe, économiste, historien, journaliste ….. Bref, on parle, on parle bien, on les interpelle et on leur raconte une histoire, celle d’un monde nouveau.

Un jour, j’ai compris que pour que le monde change, il fallait intéresser les mauvais comme les gentils. Il fallait leur raconter une histoire qui pour les premiers flattent leurs égos, et qui pour les seconds correspondent à leurs attentes. Une fois le discours ajusté, il suffit de lancer sa plume, de bien l’affûter et de trouver une belle encre.

Un jour, j’ai compris que pour que le monde change, il fallait que les mauvais puissent s’engraisser. Mais l’astuce veut qu’ils puissent s’engraisser au profit du plus petit. Un système gagnant, gagnant pour que le gros gagne il faut que le petit aussi. Cette nouvelle économie se trouve entre l’économie solidaire et l’économie de marché.

Un jour, j’ai compris que pour que le monde change, il fallait que les mauvais viennent nous voler, car je jour où ils vous volent ouvertement, vous avez gagné, eux ne savent pas encore, mais vous vous le savez car vous les avez amenés là où vous vouliez.

Il me reste qu’à regarder faire ces vautours, les regarder fonctionner. Encore un peu de patience, attendons qu’ils soient bien ferrés. Et je vous promet un monde où l’économie sera à proximité.

A tous ceux qui m’ont volés, détruits et dénigrés. Je vous laisse le soin de la réussite, j’attends sagement pour vous montrer le prochain chemin.

Dauna Floguez