La loi sur la laïcité est d’une grande finesse. Elle pose un cadre républicain, tout en laissant à l’humain le droit de penser et en faisant confiance aux fondements des religions : l’universalité de la logique de vie voulue par dieu (pour ceux qui croient), et aux sciences (pour ceux qui ne croient pas).

Elle organise le prier sans gêner les autres, c’est a dire en demandant l’avis des autres, ce qui oblige à tisser des liens de savoir vivre ensemble entre les communautés… Et du coup dilue les priants dieu dans l’humanisme politique et rend les communautés poreuses… en quelques sortes le principe de l’osmose des flux au service de la rationalité de la métaphysique.

La loi sur la laïcité :

La loi sur laïcité n’a jamais voulu interdire la prière, ni les processions dans les rues, ni le port d’un vêtement religieux… Ce qui se passe aujourd’hui c’est l’aseptisation de la religion qui va à l’encontre même de la loi 1905.

Une république “puissante” c’est une république qui n’a pas besoin des religieux pour faire évoluer une société, mais qui reste consciente qu’elle évolue en fonction de la force des philosophies qui nourrissent les citoyens. L’idée n’est pas que l’un ou l’autre enlève la croix,  la kippa ou le voile, c’est que ceux qui portent la crois, le voile ou la kippa puissent avoir le droit de ou de ne pas les porter. Et que ceux qui sont ou qui ne sont pas adeptes de ces religions ne soient pas ennuyer par le prosélytisme religieux. C’est toute la nuance de la loi sur la laïcité et toute la difficulté pour une république qui assume ses lois d’enseigner à ses citoyens à la comprendre et à fortiori à ses représentants.

La lecture actuelle de la loi sur la laïcité tue et nie l’essor de notre culture civilisationnelle. A titre d’exemple, les mollah ont cru interdire par la terreur la pensée religieuse Zoroastre, néanmoins la culture perse continue à exister dans les lieux secrets de la pensée  et au travers de détournement de rites païens. Elle attend la démocratie pour renaître. Comme les icônes en Russie ont attendu la fin du communisme pour revenir sur les murs des isbas (maisons).

L’histoire nous montre qu’une culture des lumières est plus forte que celle des ténèbres à condition qu’elle soit juste et qu’une république démocratique en assure des droits égaux aussi bien à ceux qui croient en une autre philosophie des Lumières ou qui ne croient pas ou en  la science ou à rien.

Merci au groupe Place Publique 82 pour leur excellent travail qui m’a permis de mettre des mots sur cette lecture de la loi : laIcité.